Le Tribunal fédéral suprême du Brésil (STF) a annoncé vendredi les témoignages de deux anciens hauts responsables militaires qui affirment que l’ancien président Jair Bolsonaro les a convoqués pour discuter d’un éventuel coup d’État afin de rester au pouvoir après avoir perdu les élections présidentielles de 2022 face à Luiz Inácio Lula da Silva. Les témoignages de Marco Antonio Freire Gomes, ancien commandant de l’armée, et de Carlos de Almeida Baptista Jr., ancien commandant de l’armée de l’air, ont été recueillis par la police fédérale dans le cadre de l’opération Tempus Veritatis, qui enquête sur les tentatives de coup d’État en 2022. Leur divulgation a été autorisée par Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême fédérale, après la diffusion de nouvelles incomplètes sur l’affaire.
Selon les témoignages, Bolsonaro aurait informé les trois commandants des forces armées et son alors ministre de la Défense, Paulo Sergio Nogueira, qu’il souhaitait créer une commission pour enquêter sur la certification et la légalité du processus électoral. Cependant, ces témoignages indiquent que les commandants militaires ont tous rejeté cette idée dès le début, mettant en garde Bolsonaro contre les conséquences juridiques d’une telle action.
Les témoignages des militaires renforcent les soupçons de coup d’État au Brésil et soulignent l’importance de leur refus d’adhérer aux manœuvres électorales de Bolsonaro. En informant la police fédérale, ils ont contribué à empêcher toute tentative de renversement des résultats des élections. Les témoignages révèlent également que l’amiral Almir Garnier, ancien commandant de la Marine brésilienne, était prêt à mettre ses soldats à la disposition de Bolsonaro.
Suite à la divulgation de ces témoignages, Bolsonaro a déclaré samedi qu’il ne craignait pas d’être jugé. Il a affirmé être victime de “persécution” par la gauche politique du pays. Cependant, il a évité de commenter spécifiquement les enquêtes en cours le concernant, se contentant de réaffirmer qu’il était prêt à faire face à tout procès à condition que les juges maintiennent leur impartialité.
L’opération Tempus Veritatis se poursuit avec l’exécution de mandats de perquisition et d’arrestation préventive, ainsi que de mesures préventives. En février, Bolsonaro a été ordonné de remettre son passeport, de rester dans le pays et de ne pas entrer en contact avec les autres personnes faisant l’objet de l’enquête.
Il convient de souligner que Bolsonaro est également sous enquête de la Cour suprême pour avoir apparemment incité ses partisans à prendre le pouvoir par la force. En novembre 2022, l’équipe de Bolsonaro avait soutenu que les machines à voter électroniques étaient défectueuses et que les résultats ne pouvaient pas être vérifiés. Le Tribunal électoral suprême du Brésil (TSE) avait rejeté sa demande de rejeter certains votes provenant de ces machines, qui auraient pu inverser le résultat des élections présidentielles. En réaction à cette prétendue fraude, des partisans de Bolsonaro avaient envahi et vandalisé les bâtiments du Congrès national, du STF et du palais présidentiel du pays le 8 janvier 2023.
FAQ:
Q: Quels sont les témoignages récemment divulgués concernant l’ancien président Jair Bolsonaro ?
A: Les témoignages de Marco Antonio Freire Gomes et Carlos de Almeida Baptista Jr., deux anciens hauts responsables militaires, ont été divulgués. Ils affirment que Bolsonaro les a convoqués pour discuter d’un éventuel coup d’État afin de rester au pouvoir après avoir perdu les élections présidentielles de 2022.
Q: Dans quel cadre ces témoignages ont-ils été recueillis ?
A: Les témoignages ont été recueillis par la police fédérale dans le cadre de l’opération Tempus Veritatis, qui enquête sur les tentatives de coup d’État en 2022.
Q: Quelle a été la réaction des commandants militaires face à cette proposition de Bolsonaro ?
A: Selon les témoignages, les commandants militaires ont rejeté cette idée dès le début, mettant en garde Bolsonaro contre les conséquences juridiques d’une telle action.
Q: Quel est l’impact des témoignages des militaires sur la situation politique au Brésil ?
A: Les témoignages renforcent les soupçons de coup d’État et soulignent l’importance du refus des commandants militaires de s’impliquer dans les manœuvres électorales de Bolsonaro. Ils ont contribué à empêcher toute tentative de renversement des résultats des élections.
Q: Quelles mesures ont été prises dans le cadre de l’opération Tempus Veritatis ?
A: L’opération se poursuit avec l’exécution de mandats de perquisition et d’arrestation préventive, ainsi que de mesures préventives.
Q: Pour quoi Bolsonaro est-il également sous enquête ?
A: Il est également sous enquête de la Cour suprême pour avoir apparemment incité ses partisans à prendre le pouvoir par la force.
Q: Quels événements ont eu lieu en janvier 2023 en réaction à la prétendue fraude électorale ?
A: Des partisans de Bolsonaro avaient envahi et vandalisé les bâtiments du Congrès national, de la Cour suprême et du palais présidentiel du pays.
Definitions:
– Tribunal fédéral suprême du Brésil (STF): La Cour suprême fédérale du Brésil est le plus haut tribunal du pays.
– Opération Tempus Veritatis: Une opération menée par la police fédérale brésilienne qui enquête sur les tentatives de coup d’État en 2022.
– Luiz Inácio Lula da Silva: Ancien président du Brésil et adversaire politique de Bolsonaro.
– Coup d’État: Un renversement illégal et violent d’un gouvernement en place.
– Amiral Almir Garnier: Ancien commandant de la Marine brésilienne.
– Tribunal électoral suprême du Brésil (TSE): Le tribunal chargé de superviser les élections présidentielles et législatives au Brésil.
Related Links:
– Site officiel du Tribunal fédéral suprême du Brésil (STF)
– Site officiel de la police fédérale brésilienne
– Site officiel du gouvernement brésilien