Un rapport des Nations Unies révèle que depuis le coup d’État en février 2021, 5 350 civils ont été tués par l’armée au Myanmar. Le gouvernement militaire du pays a intensifié les tueries et les arrestations afin de réduire au silence ses opposants, avec des dizaines de milliers de personnes arrêtées depuis le coup. Le mouvement de protestation s’est transformé en une rébellion armée qui s’étend et les combats éclatent sur plusieurs fronts.
Le rapport publié par le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, indique que ces chiffres sont basés en partie sur des entretiens à distance avec des centaines de victimes et de témoins, les enquêteurs étant empêchés d’accéder à la région. Cette situation a entraîné une augmentation de 50 % du nombre de décès lors de la période de rapport la plus récente, d’avril 2023 à juin 2024, où 2 414 personnes ont perdu la vie.
James Rodehaver, responsable de l’équipe du Myanmar au sein du bureau des droits de l’homme des Nations Unies, déclare que “le Myanmar est en train de plonger dans les abysses des droits de l’homme”. Il souligne que le gouvernement militaire du Myanmar a créé cette crise en instrumentalisant le système juridique et en criminalisant presque toutes les formes de dissentiment à son encontre.
Le rapport des Nations Unies révèle également que près de 27 400 personnes ont été arrêtées depuis le coup et seraient détenues dans des centres de formation militaire. Parmi elles se trouvent des enfants dont les parents ont été arrêtés, et qui sont utilisés comme punition pour leur opposition politique.
La porte-parole du bureau des droits de l’homme des Nations Unies, Liz Throssell, a déclaré lors d’une conférence de presse que depuis le coup, au moins 1 853 personnes sont décédées en détention, dont 88 enfants. Elle souligne que de nombreux décès ont été causés par des interrogatoires abusifs, des mauvais traitements en détention ou le refus d’un accès aux soins de santé adéquats.
Les méthodes de torture décrites par les détenus interrogés par le bureau des droits de l’homme des Nations Unies incluent la suspension au plafond sans nourriture ni eau, l’obligation de s’agenouiller ou de ramper sur des objets durs ou pointus, l’introduction d’animaux tels que des serpents ou des insectes pour provoquer la peur et la terreur. Les détenus subissent également des passages à tabac avec des barres de fer, des bâtons de bambou, des matraques, des crosses de fusil, des lanières en cuir, des fils électriques et des chaînes de moto.
Le gouvernement militaire du Myanmar n’a pas encore répondu au rapport des Nations Unies. Le Haut Commissaire Volker Turk a réitéré la recommandation que les violations des droits de l’homme au Myanmar soient renvoyées à la Cour pénale internationale.
Une section FAQ basée sur les principaux sujets et informations présentés dans l’article :
Q : Combien de civils ont été tués par l’armée au Myanmar depuis le coup d’État en février 2021 ?
R : Selon le rapport des Nations Unies, 5 350 civils ont été tués par l’armée au Myanmar depuis le coup d’État.
Q : Pourquoi le gouvernement militaire du Myanmar intensifie-t-il les tueries et les arrestations ?
R : Le gouvernement militaire du Myanmar cherche à réduire au silence ses opposants en intensifiant les tueries et les arrestations.
Q : Combien de personnes ont été arrêtées depuis le coup d’État au Myanmar ?
R : Selon le rapport, près de 27 400 personnes ont été arrêtées depuis le coup d’État au Myanmar.
Q : Quelles sont les méthodes de torture utilisées par l’armée du Myanmar ?
R : Les méthodes de torture décrites par les détenus interrogés par le bureau des droits de l’homme des Nations Unies incluent la suspension au plafond, l’obligation de s’agenouiller ou de ramper sur des objets durs ou pointus, l’introduction d’animaux pour provoquer la peur et la terreur, les passages à tabac avec divers objets tels que des barres de fer, des bâtons de bambou et des chaînes de moto.
Q : Combien de personnes sont mortes en détention depuis le coup d’État au Myanmar ?
R : Au moins 1 853 personnes sont décédées en détention depuis le coup d’État au Myanmar, dont 88 enfants, selon la porte-parole du bureau des droits de l’homme des Nations Unies.
Définitions des termes clés ou jargon utilisés dans l’article :
Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme : Personne responsable de la protection et de la promotion des droits de l’homme au sein des Nations Unies.
Opposants : Personnes qui s’opposent au gouvernement ou à un régime politique.
Dissentiment : Opinions ou désaccords avec une politique ou un gouvernement.
Cour pénale internationale : La Cour pénale internationale (CPI) est une juridiction internationale permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’agression.
Liens pertinents vers le domaine principal :
Site officiel du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme