Les élections générales de 2024 au Pakistan : une nouvelle ère politique

Les élections générales de 2024 au Pakistan ont été qualifiées de “les plus truquées” de l’histoire du pays, avec l’interdiction de la candidature d’Imran Khan, figure populaire, et l’appui présumé de l’armée à l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif. Cependant, les résultats ont montré que les candidats indépendants soutenus par Khan étaient en tête de la course. Sharif a revendiqué la victoire vendredi, ouvrant la voie à une période turbulente alors que les électeurs irrités réagissent à la prétendue ingérence de l’armée dans la politique.

Les électeurs des élections générales pakistanaises de 2024 ont manipulé des tas de bulletins de vote proposant une profusion de symboles, dont des tables, des chaises, des pommes, des avions, des calculatrices et des appareils de cuisine. Mais il n’y avait pas de batte de cricket sur le bulletin de vote. Avec l’ancienne star du cricket et Premier ministre Imran Khan derrière les barreaux, son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a été interdit d’utiliser son emblème distinctif dans un pays où les symboles sont des outils importants pour les électeurs en raison du taux d’illettrisme élevé. Cela a forcé les candidats soutenus par le PTI à se présenter en tant qu’indépendants, chacun utilisant des symboles différents qui ont étiré les bulletins de vote et l’imagination nationale.

Cependant, celui qui détient réellement le pouvoir dans le pays ne figurait pas sur le bulletin de vote, et les Pakistanais n’ont jamais eu de symbole ou de pouvoir de décision sur cette question. Les élections générales de 2024 ont été qualifiées de truquées dans l’histoire du Pakistan, certains plaisantins sur les réseaux sociaux les appelant les “élections des généraux”, en référence à l’armée toute-puissante de cette nation d’Asie du Sud armée de l’arme nucléaire.

Le consensus avant le vote était que quelle que soit la formation du gouvernement, l’armée continuerait de régner en maître. La nouvelle administration civile élue devrait simplement respecter les règles du jeu de pouvoir pakistanais pour survivre. Tout au long de ses 76 années d’histoire, le Pakistan a développé un système que certains chercheurs appellent un “régime hybride”, mélangeant politique civile et interférence militaire dans la démocratie électorale. L’accord tacite prévoit que les généraux contrôlent la défense et la politique étrangère, laissant les problèmes socio-économiques intérieurs aux politiciens.

Cependant, le modèle hybride a changé ces dernières années, mettant le Pakistan dans une zone dangereuse. Et l’homme largement soupçonné de contrôler les décisions n’a guère inspiré confiance à la nation.

Avec la perte du soutien militaire de Khan et son parti bloqué lors des élections, le candidat choisi par l’armée, Nawaz Sharif du parti Pakistan Muslim League (PML-N), était censé remporter une victoire écrasante. Une victoire de Sharif verrait le Pakistan Peoples Party (PPP), dirigé par Bilawal Bhutto Zardari, fils du Premier ministre assassiné Benazir Bhutto, passer dans l’opposition. Les deux partis établis domineraient à nouveau la politique pakistanaise.

Cependant, après une performance étonnamment forte des candidats indépendants soutenus par le PTI, qui ont été en tête des résultats des élections nationales, Sharif a changé de cap vendredi en déclarant qu’il formerait un gouvernement de coalition. “Nous n’avons pas suffisamment de majorité pour former un gouvernement sans le soutien des autres et nous invitons les alliés à se joindre à la coalition afin que nous puissions faire des efforts conjoints pour sortir le Pakistan de ses problèmes”, a-t-il déclaré.

Selon les règles électorales du Pakistan, les candidats indépendants victorieux peuvent rejoindre n’importe quel parti au sein de l’Assemblée nationale composée de 336 membres. Avec Khan emprisonné et faisant face à près de 200 accusations légales allant de la corruption à la divulgation de secrets d’État, les experts prédisent que l’ancien joueur de cricket-politicien populaire restera probablement derrière les barreaux pendant plusieurs années.

Les résultats du vote de jeudi laissent présager une période politique tumultueuse à venir, prévient Ayesha Siddiqa, chercheuse principale au King’s College de Londres et auteure de “Military Inc.: Inside Pakistan’s Military Economy”. “Si de nombreux indépendants sont présents au Parlement, celui-ci deviendra une boîte à bavardages”, souligne-t-elle. “Ce sera un Parlement agité, drôle, avec chacun s’attaquant à la jugulaire des autres”.

La déchéance de Khan dans les faveurs militaires
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FAQ :

Q : Quelles ont été les élections qualifiées de “les plus truquées” de l’histoire du Pakistan ?
R : Les élections générales de 2024 au Pakistan ont été qualifiées de “les plus truquées” de l’histoire du pays.

Q : Qui a été interdit de se présenter comme candidat lors de ces élections ?
R : Imran Khan, figure populaire, a été interdit de se présenter comme candidat lors des élections.

Q : Qui a revendiqué la victoire lors de ces élections ?
R : L’ancien Premier ministre Nawaz Sharif a revendiqué la victoire.

Q : Quelles étaient les symboles utilisés sur les bulletins de vote ?
R : Les bulletins de vote proposaient une profusion de symboles, dont des tables, des chaises, des pommes, des avions, des calculatrices et des appareils de cuisine.

Q : Pourquoi les candidats soutenus par le PTI se sont-ils présentés en tant qu’indépendants ?
R : Le parti de Imran Khan, le PTI, a été interdit d’utiliser son emblème distinctif, ce qui a forcé les candidats soutenus par le PTI à se présenter en tant qu’indépendants avec des symboles différents.

Q : Qu’est-ce que le régime hybride au Pakistan ?
R : Le Pakistan a développé un système politique appelé “régime hybride”, mélangeant politique civile et interférence militaire dans la démocratie électorale.

Definitions :

1. Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) : un parti politique au Pakistan, dirigé par Imran Khan.
2. Présidence : la période pendant laquelle un candidat élu occupe le poste de président.
3. Premier ministre : le chef du gouvernement d’un pays.
4. Le Pakistan Muslim League (PML-N) : un parti politique pakistanais fondé en 1988.
5. L’Assemblée nationale : l’organe législatif du gouvernement du Pakistan.
6. Corruption : l’utilisation abusive du pouvoir public à des fins personnelles ou pour obtenir un avantage illégal.

Liens pertinents :

Gouvernement du Pakistan
Commission électorale du Pakistan