Israël continue de transformer la géographie de la bande de Gaza

Depuis plus de sept mois, les plans à long terme de l’armée israélienne pour la bande de Gaza deviennent de plus en plus clairs. Les images satellite et les témoignages oculaires montrent que l’armée détruit des habitations, démolit des terres et construit des structures qui lui permettront d’opérer dans la bande de Gaza pendant des années à venir.

L’une des transformations les plus importantes est la création d’une “zone tampon” d’un kilomètre de large le long de la frontière entre Gaza et Israël. Cette zone, qui équivaut à 16% du territoire de Gaza, interdirait aux Palestiniens d’y entrer et déplacerait définitivement des milliers de civils tout en affectant gravement le secteur agricole déjà limité de Gaza.

Cependant, cette zone tampon n’est pas la seule façon dont l’armée israélienne pourrait transformer la géographie de Gaza de manière permanente. Depuis octobre, le poste-frontière abandonné de Netzarim a été agrandi pour devenir une route de 6,5 kilomètres qui traverse la bande de Gaza. Des images satellite montrent maintenant le “corridor de Netzarim” s’étendant de la frontière est de Gaza jusqu’à la mer Méditerranée, avec la construction de nombreux logements, de tours de communication et d’autres infrastructures. En établissant des avant-postes le long de ce corridor, l’armée pourra contrôler et restreindre les déplacements dans toute la bande de Gaza.

Cette destruction massive de biens privés et l’occupation de territoires en dehors des frontières reconnues d’Israël constituent une violation flagrante du droit international, avec des conséquences immédiates pour la population civile de Gaza. En plus de la perte de leurs terres et de leurs maisons, les Palestiniens déplacés vers le sud de la bande de Gaza sont désormais physiquement bloqués et ne peuvent pas revenir dans le nord.

Tasnim Ahal, une étudiante de 21 ans de Gaza City, a été déplacée à Rafah en mars dernier. Elle décrit l’installation d’une “base militaire complète” à Netzarim, avec des tanks israéliens se promenant dans la zone. Sa sœur, Sama, âgée de 19 ans, note également la présence de dizaines de soldats équipés de dispositifs de surveillance faciale. Tasnim et Sama ont tenté de retourner à Gaza City, mais ont été arrêtées par des tanks et des chiens lâchés sur elles.

Alors que l’armée israélienne élargit la zone tampon séparant Gaza d’Israël, les Palestiniens assistent à la destruction de leurs maisons et de leurs villages. Khaled Taima, originaire de la ville de Khuza’a, située à l’est de Khan Younis et désormais incluse dans la zone tampon élargie, rapporte que de nombreux bâtiments ont été détruits et que des terres ont été bulldozées. Il a essayé plusieurs fois de revenir à Khuza’a, mais a été empêché par les tirs de tanks.

Il est clair que ces transformations de la géographie de Gaza par l’armée israélienne ont de graves conséquences pour la population civile. Cela soulève des questions sur la légalité de ces actions, ainsi que sur les futurs développements politiques et négociations entre Israël et la Palestine. La communauté internationale doit se pencher sur cette situation et agir pour protéger les droits des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Une FAQ basée sur les principaux sujets et informations présentés dans l’article:

1. Quels sont les plans à long terme de l’armée israélienne pour la bande de Gaza ?
L’armée israélienne envisage de créer une “zone tampon” d’un kilomètre de large le long de la frontière entre Gaza et Israël. Cette zone interdirait aux Palestiniens d’y entrer et déplacerait des milliers de civils tout en affectant le secteur agricole de Gaza.

2. Quelles sont les transformations géographiques permanentes envisagées par l’armée israélienne ?
En plus de la zone tampon, l’armée israélienne a agrandi le poste-frontière abandonné de Netzarim en une route de 6,5 kilomètres qui traverse la bande de Gaza. Cette route, connue sous le nom de “corridor de Netzarim”, sera utilisée pour établir des avant-postes et contrôler les déplacements dans toute la bande de Gaza.

3. En quoi ces actions violent-elles le droit international ?
La destruction massive de biens privés et l’occupation de territoires en dehors des frontières reconnues d’Israël sont une violation flagrante du droit international. Cela a des conséquences immédiates pour la population civile de Gaza, qui perd ses terres et ses maisons.

4. Quelles sont les conséquences pour la population civile de Gaza ?
Les Palestiniens déplacés vers le sud de la bande de Gaza sont physiquement bloqués et ne peuvent pas revenir dans le nord. Leurs maisons et villages sont détruits, et ils sont confrontés aux restrictions de déplacement imposées par l’armée israélienne.

Définitions pour les termes clés ou jargon utilisés dans l’article:

1. Zone tampon : Une zone frontalière établie pour des raisons militaires ou de sécurité, où les civils sont souvent interdits d’accès.

2. Poste-frontière : Un point de contrôle ou une installation située à la frontière entre deux pays, utilisé pour vérifier les documents et contrôler les personnes et les marchandises traversant la frontière.

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